5 avril 2017

Montréal, le 23 mars 2017. – L’annonce du ministre Proulx concernant l’octroi de fonds pour les services de garde éducatifs, en vue de faciliter la transition à l’école, n’est en fait pas à la hauteur des besoins réels du milieu estime la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« À la suite des coupes éhontées du gouvernement Couillard en petite enfance, les sommes annoncées aujourd’hui nous apparaissent bien minimes. C’est un peu de la poudre aux yeux après le saccage du réseau public de la petite enfance. Si le gouvernement était sérieux dans sa volonté d’améliorer la réussite éducative, il mettrait fin à la modulation des frais de garde et réinvestirait massivement dans le réseau », fustige Sonia Éthier, vice-présidente de la CSQ et responsable politique de la petite enfance.

Une réussite éducative à bon marché?


Si le ministre croit vraiment à la réussite éducative et au rôle fondamental des services de garde éducatifs, il doit faire beaucoup plus que de saupoudrer des sommes aux quatre vents. La Centrale tient à rappeler au gouvernement libéral qu’il est grand temps de cesser d’appauvrir les services de garde publics, en CPE ou en milieu familial.

« La réussite éducative s’accompagne de ressources suffisantes répondant aux besoins des enfants. Pour le moment, on est loin du compte. En fait, ce gouvernement, qui tente de duper la population en vue des prochaines élections, a sabré autour de 350 millions de dollars dans le réseau de la petite enfance depuis 2013. Alors, permettez-nous d’être cyniques devant la maigre somme de 10 millions », commente la vice-présidente.

Une fiche de transmission nécessaire


La CSQ remarque l’intention du ministre de faciliter la transition des tout-petits vers l’école sans toutefois y mettre les moyens. Si on souhaite que la fiche de transition reflète la réalité de l’enfant, il faut donner aux éducatrices en petite enfance les ressources nécessaires. De plus, il y a peu d’innovation et de créativité dans les plans du ministre pour familiariser les enfants à l’école.

« Il faut plus que de bonnes intentions pour parler véritablement de réussite éducative. Avec les marges budgétaires que le gouvernement possède, le prochain budget pourrait facilement réinvestir massivement en petite enfance pour qu’on le prenne au sérieux. D’autant plus qu’avec les annonces du fédéral, le gouvernement du Québec recevra plusieurs millions de dollars en plus, lesquels, nous l’espérons, retourneront dans le réseau public des services de garde », conclut Sonia Éthier.