1 mars 2019

54% des intervenantes en petite enfance en milieu familial ont peur de perdre leur emploi.

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) dévoile ce matin les résultats d’un sondage Léger mené auprès de 1978 intervenantes en petite enfance en milieu familial démontrant que 54% d’entre-elles ont peur de perdre leur emploi en raison de l’implantation de la maternelle 4 ans mur à mur. À l’opposé, 42% des répondantes disent ne pas avoir cette crainte.

Le sondage révèle également que 84% des répondantes craignent de perdre leurs enfants de 4 ans contre 15% qui ne croient pas que l’implantation des maternelles 4 ans universelle aura un impact dans leur milieu.

Ces données sont dévoilées alors que l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2017 (EQPPEM 2017) démontre que les milieux familiaux publics sont ceux qui performent statistiquement le mieux pour le développement global de l’enfant. En effet, 23% des enfants provenant de ce secteur arrivent en maternelle avec une vulnérabilité contre une moyenne de 27% pour tous les enfants.

Rappelons qu’une étude d’impact sur le projet de loi 5 sur la maternelle 4 ans, dévoilé le 18 février par le ministère de l’Éducation, prévoyait des pertes de revenus importantes et des coupures d’emploi massives en milieu familial public. «Comment le gouvernement peut-il justifier des coupures de centaines de millions de dollars et des milliers de pertes d’emploi alors que les données démontrent que c’est le secteur qui affiche les meilleurs résultats? Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, doit défendre notre réseau qui fait la fierté des Québécoises et des Québécois depuis 1997», soutient Mme Grenon.